Josselin Droff et Julien Malizard sont intervenus dans le cadre de la journée d’étude « Conflits, enjeux économiques et changements institutionnels », organisée le 25 octobre 2024 à la Maison des sciences humaines et sociales (MSH), Unité d’appui et de recherche (UAR 3258) soutenue par le CNRS, les universités Paris 8 et Sorbonne Paris Nord.
Intitulée « A la recherche de l’instrument budgétaire idéal : Chronologie de la budgétisation des OPEX françaises », cette intervention s’inscrit également dans le cadre du projet ANR-22-CE53-0007 PolisInWar soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et porté par Jean Joana, Professeur de science politique à l’Université de Montpellier.
Josselin Droff et Julien Malizard ont abordé la question du coût des opérations extérieures (OPEX) et plus particulièrement de leur budgétisation dans un contexte financier particulièrement contraint (budget de l’Etat, dette publique).
Sur fond de discussions sur « l’économie de guerre » et de suivi de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, ils ont proposé une réflexion sur l’intensité et le coût des engagements de la France :
- Les engagements de la France, dont le surcoût dépasse aujourd’hui les 1,2 milliards d’euros par an, se sont intensifiés et durent en moyenne plus longtemps ;
- Dans une perspective historique, le surcoût des opérations extérieures lorsqu’il est rapporté à des grandeurs macroéconomiques comme le budget de l’État ou le PIB reste faible ;
- Néanmoins, dans une perspective de sincérité budgétaire, le financement des opérations a des répercussions majeures sur la gestion du budget du ministère (arbitrage intra-budgétaires, coût d’opportunité) ;
- Au-delà des problèmes de financement, l’intensification des engagements pose la question de la soutenabilité des opérations et du modèle d’armée à long terme.
