Prix de la souveraineté aéronautique : publication d’un article de Josselin Droff et Julien Malizard dans la RDN

 

Josselin Droff et Julien Malizard publient l’article “Le prix de la souveraineté aéronautique en Europe : une approche économique” dans le hors-série n°11 de la Revue Défense Nationale (RDN) paru à l’occasion de l’édition 2023 du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget.

L’analyse de Josselin Droff et Julien Malizard démontre notamment que :

  • Les choix d’acquisition de matériels aéronautiques sont à l’intersection des enjeux technologiques, économiques et industriels. Les pays européens se retrouvent désormais pris en étau par des contraintes budgétaires fortes, une fragmentation industrielle et une forte croissance des coûts des aéronefs.
  • Les pays européens se retrouvent au centre d’un “trilemme” empêchant d’obtenir simultanément d’importantes retombées économiques, l’autonomie stratégique la plus élevée et un coût d’acquisition relativement faible.

Les auteurs examinent les différentes stratégies d’acquisition à l’aune de ce trilemme. Pour les appareils de génération future, la stratégie privilégiée est donc la coopération dans le cadre de grands programmes aéronautiques comme le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) ou son concurrent, le Global Combat Air Programme (GCAP).

Cette stratégie est porteuse d’espoir, notamment si les économies d’échelle et d’apprentissage sont effectives, mais également d’inquiétudes quant au partage des tâches industrielles et à la propriété intellectuelle des technologies mobilisées.

Néanmoins, par rapport au trilemme, la comparaison avec d’autres stratégies d’acquisition indique que la coopération peut fonctionner dès lors que la perte relative de souveraineté et de retombées économiques est compensée par des gains de coût unitaire d’achat suffisamment importants.

Pour les programmes futurs, deux facteurs de réussite sont identifiés : l’application du critère du “best athlete”, pour garantir l’efficacité industrielle, et l’identification d’un modèle économique crédible entre commandes nationales et contrats exports, permettant d’assurer la pérennité des entreprises de l’aéronautique concernées grâce à un volume de production suffisamment élevé.

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