Christian de Boissieu, Président du Conseil scientifique de la Chaire Économie de Défense – IHEDN, a publié une tribune sur la politique industrielle de défense européenne dans les Échos du 29 décembre 2020.
La crise du Covid-19 montre l’importance de l’objectif d’autonomie stratégique pour les pays européens. Maîtriser certaines des plus décisives chaînes de valeur industrielles est indispensable pour que les Européens contrôlent leur avenir, en particulier dans la défense, écrit Christian de Boissieu.
Si le concept d’autonomie stratégique a été validé dans la Stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne (SGUE) de 2016, il reste à en définir ensemble les contours. Cette démarche bénéficiera du processus de « boussole stratégique » récemment lancé par la présidence allemande de l’Europe, qui va faire le lien entre les enjeux sécuritaires et les besoins capacitaires. La France a ici un rôle évident à jouer, car les travaux préparatoires de cette boussole se termineront sous sa présidence, en 2022.
Une fois la direction établie, les pays européens pourront donner tout son potentiel au Fonds européen de la défense (Fedef) , qui entre en vigueur dès 2021. Pour la première fois à grande échelle, l’Union européenne va cofinancer la recherche et le développement de programmes d’armement. Certes, le budget du Fedef est limité à 8 milliards d’euros sur sept ans, mais il permettra de concrétiser les besoins en équipements qui ont été identifiés conjointement par les États, en particulier dans le cadre d’une « coopération structurée permanente ».
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