Josselin Droff, chercheur à la Chaire, et Julien Malizard, titulaire adjoint de la Chaire, sont les auteurs d’un article consacré aux exportations d’armes françaises, publié dans The Conversation.
Josselin Droff et Julien Malizard ont publié un article consacré aux exportations d’armes françaises et illustré par des graphiques pour The Conversation.
Les chercheurs y développent une présentation historique et chiffrée des exportations d’armes françaises permettant de retracer l’évolution que celles-ci ont connue au cours des trente dernières années et la place de la France sur le marché mondial.
Trois questions sont abordées :
1. Quelles sont les évolutions des livraisons ?
2. Quelle part occupe la France dans le commerce mondial ?
3. Qui sont les clients principaux ?
Depuis 1991, qui marque la fin de la guerre froide, l’évolution des exportations françaises d’armement est cyclique, avec un niveau plancher, c’est-à-dire un montant moyen minimal, se situant aux alentours de 4 milliards d’euros par an. Cela peut s’expliquer par deux phénomènes conjoncturels : la signature de grands contrats qui génèrent des pics de livraisons et un environnement favorable aux exportations, avec une demande soutenue de la part des pays importateurs.
En 2020, les dépenses mondiales de défense ont atteint un niveau jamais observé, y compris durant la guerre froide, frôlant les 2 000 milliards de dollars. Certaines régions du monde, comme le Moyen-Orient et l’Asie, ont besoin de matériels de défense étrangers et font montre d’un dynamisme certain depuis près d’une quinzaine d’années. Ces régions représentent plus de 60 % des exportations, contre à peine 20 % pour l’Europe.
Dans ce contexte, le taux de croissance des exportations françaises supérieur, en moyenne, à celui du reste du monde, traduit une forme de “surperformance” de la France, qui s’explique par la qualité des produits mais aussi par une politique diplomatique et commerciale efficace.
Si les États-Unis (plus de 38 %) et la Russie (près de 20 %) dominent le marché, la France arrive en troisième position, avec une part de marché moyenne de plus de 7 %, malgré un marché de plus en plus concurrentiel.