Maxime Menuet, Chercheur associé à la Chaire Économie de Défense – IHEDN

Maxime Menuet rejoint l’équipe de la Chaire Économie de Défense – IHEDN en tant que Chercheur associé.

Après une licence et deux masters (en macroéconomie/finance et mathématiques appliquées) à l’Université d’Orléans, Maxime Menuet a soutenu une thèse en sciences économiques en Mai 2018, intitulée « Dette publique, équilibre politique, et instabilité agrégée » sous la direction du Professeur Patrick Villieu. Cette thèse a reçu le prix de la Fondation Banque de France (2019).

Maxime est aujourd’hui Maître de Conférences à l’Université d’Orléans. Ses recherches actuelles portent sur la macroéconomie théorique, l’économie des conflits et défense, et l’histoire de la pensée économique, et l’ont amené à publier dans des revues internationales (Economic Theory, Annals of Economics and Statistics, The European Journal of the History of Economic Thought,…).

Il a également participé à de nombreuses conférences et a organisé deux manifestations scientifiques autour des enjeux de conflit et défense, dont l’une, organisée en 2018 à l’École militaire, portait sur la première guerre mondiale.

Publications récentes de Maxime Menuet portant sur l’économie de la défense et des conflits :

Les modèles théoriques construits sur les jeux peuvent apporter des éléments d’analyse sur les mécanismes spécifiques des guerres d’usure. Il reste très difficile d’en évaluer une durée probable, d’où la nécessité accrue du renseignement qui permet de réduire les incertitudes et d’en tirer une conduite pour mettre fin au conflit.

  • « Faut-il détruire les ennemis de nos adversaires ? Besoin d’ennemis et réputation dans un conflit électoral » (avec P. Villieu). Revue Française d’Économie, 34(3), 55-81, 2019.

Dans cet article paru dans la Revue Française d’Économie en 2019, les auteurs s’intéressent à la question suivante : « Pourquoi les politiciens ne résolvent-ils pas les problèmes sociaux ? » Une des raisons peut être que ces problèmes sont difficiles à résoudre, ou que les politiciens sont incompétents. Mais il existe une autre raison : en démocratie représentative, des politiciens compétents peuvent être incités à ne pas résoudre les problèmes afin de conserver un avantage électoral. Les modèles standard de préoccupations de carrière montrent que les forces réputationnelles peuvent, dans une certaine mesure, inciter les politiciens à résoudre les problèmes. Mais si la carrière des politiciens dépend également des problèmes résiduels qu’ils savent régler avec compétence, les réformes qu’ils mettront en œuvre résulteront de l’arbitrage entre la réputation et la nécessité de garder les ennemis en vie. En outre, les politiciens seront amenés à résoudre en priorité les problèmes pour lesquels ils sont moins qualifiés, afin de détruire l’avantage comparatif de leurs adversaires.

Avant de s’imposer comme un champ d’investigation de l’analyse économique à part entière au début des années 1990, le conflit est longtemps resté un simple paramètre dans les modèles économiques. Cet article propose de revenir sur quelques travaux majeurs du 20ème siècle ayant permis l’émergence de l’analyse économique des conflits, ainsi que les enjeux actuels de la recherche.

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