Participation de la Chaire à la 24ème conférence internationale Economics and Security (Volos, Grèce)

La Chaire était représentée à la 24ème conférence internationale Economics and Security qui s’est déroulée à Volos (Grèce) les 8 et 9 juillet 2021.

Organisé par Christos Kollias (University of Thessaly), Paul Dunne (University of Cape Town) et Paschalis Arvanitidis (University of Thessaly) à Volos, en Grèce, la 24ème conférence internationale Economics and Security a permis la présentation d’une trentaine d’articles ainsi que des échanges de qualité réunissant des spécialistes venus du monde entier (États-Unis, Royaume-Uni, France, Espagne, Allemagne, Italie, Grèce, Norvège, Pays-Bas, Chine, etc.).

Depuis plus de 20 ans, cette conférence annuelle internationale offre l’opportunité à des économistes et des chercheurs du monde entier de présenter leur travaux dans le domaine de l’économie de la défense, de la sécurité et de la paix.

Depuis maintenant plusieurs années, les chercheurs de la Chaire participent à cet événement qui permet de couvrir différents thèmes de recherche en économie de la défense et de la sécurité.

  1. Contribution de la Chaire : les déterminants des exportations d’armement de la France

Jade Guiberteau, assistante de recherche à la Chaire, a présenté un travail original (réalisé en collaboration avec Josselin Droff, chercheur à la Chaire, et Julien Malizard, titulaire adjoint) portant sur la mesure des déterminants des exportations d’armement de la France entre 1991 et 2019.

  • L’étude a été menée grâce à une base de données originale construites par l’équipe de la Chaire. En effet, l’analyse repose sur l’utilisation d’une source nationale pour définir les exportations d’armement de la France, i.e. différents Rapports au Parlement sur les exportations de la France, au lieu de la source traditionnelle qu’est le SIPRI.
  • De nombreux résultats ont pu être présentés sur les déterminants de la décision et du volume d’exportation de la France. Les variables traditionnelles (distance ou PIB par tête) ont un effet attendu sur la décision et le volume d’exportation de la France, i.e. négative et positive. Par ailleurs, la France exporte plus facilement et davantage aux pays impliqués dans un conflit interétatique. On remarque aussi que l’effet des embargos sur la décision d’export est négatif, et en particulier les embargos obligatoires décidés par les Nations Unies.

À terme, ce travail a pour but de souligner l’existence de conclusions différentes selon la source utilisée pour déterminer les exportations françaises d’armement.

  1. Contribution de la Chaire : les préférences des États en matière d’avions de combat en Europe

Josselin Droff a présenté un travail, réalisé en collaboration avec Julien Malizard et Laure Noël, chargée de veille à la Chaire, portant sur les préférences des États en matière d’avions de combat en Europe. Ce travail s’inscrit dans la continuité d’un article publié au printemps 2021 par les chercheurs dans la Revue Historique des Armées.

  • Comment se construisent et évoluent les préférences des États en matière d’avions de combat en Europe sur la période 1990-2019.
  • Une base de données originale permet de quantifier les changements ou les continuités à travers des indicateurs comme la taille des flottes, leur diversité ou encore leur âge moyen.
  • Le modèle économétrique vise à estimer la part allouée par chaque État à l’origine du matériel (construction nationale, en coopération européenne, américain ou soviétique) en fonction de caractéristiques liées à la flotte, aux conditions économiques et à l’environnement stratégique.
  • Les principaux résultats montrent que :
    •  Des appareils plus jeunes sont, en moyenne, associés à une part plus élevée d’appareils produits sur une base industrielle nationale ou en coopération.
    • L’existence d’une base industrielle et technologique de défense (BITD) nationale est associée à une part plus importante d’avions produits sur une base nationale.
    • Les effets d’apprentissage et le poids de l’histoire demeurent des déterminants majeurs. Le nombre d’années d’appartenance à l’Union Européenne est associé à une part plus élevée d’appareils produits en coopération. Le fait d’être un pays autrefois membre du pacte de Varsovie est associé à une part plus élevée d’avions d’origine russe.

Article précédent[VIDÉO] webinaire “Investissements de défense : quelle contribution face aux enjeux économiques actuels ?” (Les entretiens de l’ECODEF #1 / 7 juillet 2021)
Article suivantPublication d’un chapitre sur l’étude de la mise à l’agenda par Friederike Richter